Cachet de départ mécanique rouge du 28 01 1988 BAYONNE PYRENEES ATLANTIQUE destination WISSOUS
Enveloppe en partie brulée et souillée par l’humidité.
Cachet de la poste rouge :
« COURRIER DETERIORE
SUITE ACCIDENT AEROPOSTALE
DU 29 - 01 – 88 »
Dimension de l’enveloppe : 212 mm X 110 mm
Fiche rapport sur l’accident : sur GOOGLE taper dans recherche
Crash-aerien 29 JAN 1988 d'un Vickers 953C Vanguard
ACCIDENT AEROPOSTALE DE TOULOUSE-BLAGNAC
Du 29 JANVIER 1988
Dans la nuit du Vendredi 29 Janvier à 1 h 11 du matin, le vol ICS 1004 décolle de l’aéroport de Toulouse-Blagnac à destination d’Orly. Au cours du vol précédent, une panne sur le moteur numéro 4 est apparue. L’importance de cette panne et sa réparation ont certainement été sous estimées.
Cinq vols sont assurés par semaine
Ce vol de nuit était assuré par un quadrimoteur cargo « Vickers 953C Vanguard » appartenant à la Société I .C .S. (Inter Cargo Service) et affrété par l’Aéropostale.
A son bord quatre membres d’équipage assuraient ce vol; le commandant de bord Jacques Valley, Gérard Osterlintz, Stéphane Kis et Pierre Bouchaud.
Six tonnes de courriers, postés en fin d’après midi le 28 Janvier, sont chargées dans les soutes de l’avion. Ces courriers sont originaires des départements de l’Ariège, de l’Aude, de l’Aveyron, la Haute Garonne, du Gers, du Lot, des Pyrénées Atlantique, des Hautes Pyrénées, du Tarn, du Tarn et Garonne. L’ensemble de ces courriers ont pour destination Paris et sa région.
Au décollage, à 1 H 15, un des moteurs s’arrête, l’avion est déséquilibré, se met à tourner sur le moteur n°4, heurte la piste, se casse en deux et le feu se déclare à l’avant de la carlingue.
Les pompiers arrivent immédiatement, sauvent l’équipage (trois des quatre aviateurs sont blessés, le quatrième est indemne). Ils combattent l’incendie à l’eau et à la neige carbonique, du kérosène s’étant échappé des réservoirs éventrés.
Sur les six tonnes de courriers, soit environ deux cent mille objets postaux, les trois quarts sont détruits par l’incendie ou altérés par le kérosène, l’eau ou la neige carbonique. Cent cinquante mille objets postaux sont ainsi irrémédiablement perdus.
Une équipe de postiers, va trier le courrier qui a pu être récupéré. Ce travail sera réalisé dans une ambiance polluée par l’odeur de papier brulé, mouillé de kérosène de neige carbonique et d’eau. Ce courrier sera ventilé et séché. Ce sauvetage durera trois semaines,
Tout ce qui peut être identifié sera expédié, soit vers le destinataire, l’expéditeur ou le centre de recherche du courrier de Libourne.
Parmi les cinquante mille plis rescapés, certains sont intacts. Ils étaient dans des sacs plastifiés et recevront la griffe « COURRIER RETARDE ». Ils seront distribués à partir du 3 Février 1988.
Les autres plis, dont certains sont très endommagés, portent la griffe « COURRIER DÉTÉRIORE ». Ils seront également distribués à partir du 3 Février 1988.
Un grand nombre de plis ont pris l’eau (eau d’extinction de l’incendie ou la pluie) et ne portent plus de timbre. D’une façon générale les écritures manuscrites ou imprimées et les oblitérations sont très altérées.
Il semblerait qu’il y ait eu plus de « COURRIER DÉTÉRIORE » que de « COURRIER RETARDE ».
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