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Sainte Domnine
DISCIPLE DE SAINT MARON (+V.455)
Fête Le 1 Mars
Théodoret de Cyr parle d'elle dans "L'histoire des moines de Syrie".
"L'admirable Domnina, ayant résolu d'imiter la vie de Maron se dressa une petite cabane dans le jardin de la maison de sa mère. La cabane est faite avec des tiges de millet. C'est là qu'elle demeure, mouillant de larmes continuelles non seulement ses joues mais encore ses vêtements de crin, puisqu'elle se couvre le corps avec des habits de ce genre.
Au chant du coq, elle se rend au temple divin qui n'est guère loin de là, pour adresser avec tout le monde, femmes et hommes, ses louanges au maître de l'Univers. Elle le fait non seulement au commencement, mais même à la fin de la journée, estimant et enseignant aux autres que le lieu consacré à Dieu est plus vénérable que n'importe quel autre endroit. C'est aussi pourquoi elle l'a jugé digne de tous ses soins, ayant persuadé sa mère et ses frères de dépenser leur fortune pour l'église.
Pour nourriture, elle a des lentilles bouillies. Et elle endure tout ce labeur avec un corps squelettique et à demi-mort. Sa peau très mince, comme une pellicule, recouvre des os fragiles, car les pénitences ont épuisé sa graisse et ses muscles. [...]
Dès lors, cette femme si riche de philosophie, qui pleure, se lamente et gémit comme ces gens qui vivent dans une pauvreté extrême, en quels termes pourrait-on dignement la louer? Car c'est l'ardent amour de Dieu qui fait naître ces larmes, quand il embrase l'esprit pour la contemplation divine, quand il le pique de ses aiguillons et le presse de quitter la vie d'ici-bas.
Passant ses jours et ses nuits dans ces dispositions, elle ne se désintéresse pas non plus des autres formes de vertu, mais elle s'occupe autant qu'elle le peut de ces vaillants combattants (ermites, moines et religieuses...) dont nous avons fait mémoire comme de ceux que nous n'avons pas cités.
Elle s'occupe aussi des personnes qui viennent la voir, les fait loger chez le pasteur de son village, en faisant porter elle-même tout ce qui est nécessaire. Elle dispose en effet pour ses dépenses de la fortune de sa mère et de ses frères, sur laquelle elle attire les bénédictions. [...]
Mais jusques à quand vais-Je m'étendre pour essayer de raconter en Syrie toute la vertu de cette femme, alors qu'il me faudrait aussi faire bonne place à la vie des autres femmes qui ont imité Domnina et celles dont j'ai parlé plus haut? Car il en est encore beaucoup d'autres qui ont embrassé la vie solitaire ou qui ont mené avec amour la vie commune jusqu'à être deux cent cinquante environ à vivre de la même manière, prenant toutes une même nourriture, ne voulant coucher que sur des nattes, employant leurs mains à filer et consacrant leurs langues à chanter des hymnes."
Extraits de l'édition de 1977 de sources chrétiennes.
Les deux autres saintes de l'icône sont Cyre et Marane fêtées le 28 février.